24 juin 2012

La Guerre olympique de Pierre Pelot



Présentation de l'éditeur

Comment concilier la paix mondiale, le chauvinisme, le contrôle de la démographie, la lutte contre la délinquance et l'amour du sport ? C'est simple... Tous les deux ans sera déclarée la guerre olympique. Des épreuves mortelles où tous les coups sont permis. Pénalité des vaincus ? Dix millions de morts dans leur camp, choisi parmi des déviants dont le cerveau est piégé à l'aide d'une mini-bombe. Quelle belle invention ! Pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt ?
Broché: 338 pages
Editeur : Editions Gallimard (29 mars 2012)
Collection : Folio SF
Langue : Français
ISBN-10: 2070446336
ISBN-13: 978-2070446339


Pourquoi ce livre ?

J'ai lu ce livre grâce à l'aimable partenariat avec les éditions Gallimard et Livraddict pour la réédition de ce livre datant de 1980 avec les éditions Denoël.
Je les remercie donc chaleureusement pour m’avoir permis de le découvrir ^^
Cliquez sur le lien pour avoir la fiche bibliomania de ce livre. 

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De quoi ça parle ?

L’histoire se passe dans le futur, en 2222. Le monde politique se sépare en deux camps, les rouges et les blancs qui s’affrontent tous les deux ans dans une guerre olympique aussi impitoyable que mortelle. Car pour chaque perdant, ce sont des milliers de condamnés qui meurent dans ce camp. Et lors du Grand Parcours, le reste suivra la même voie…
Et tout le monde trouve ça normal…


Et t'en penses quoi ?

Et bien, voilà un livre qui fait réfléchir. On découvre trois personnages principaux que l’on suit jusqu’à la fin.

Pietro Coggio est le champion des blancs. Du moins l’un d’entre eux. Superdopé, machine préparée pour gagner, il n’a que ça en tête. Ça et Virginia qu’il aime. Ces exploits seront suivis par des milliards d’yeux tout le long du livre. Il nous sert à vivre les Jeux de l’intérieur et pour cela c’est le personnage que j’ai le plus apprécié. Le Grand Parcours avait un bon goût de Hunger Games avant l’heure ! J’ai eu la même addiction et je ne pouvais plus m’arrêter de lire !

Yanni Bog est un condamné du camp blanc pour subversion. Grâce à lui, on en découvre plus sur cette société qui puni les délinquants de la pire manière qui soit. Comment avoir envie de récidiver quand on a une bombe dans la tête et que vous pouvez mourir si un gars dans la télé perd au lancer de hache ? Ou au 600 m/piège ou au moto glace… ou… Bref. Alors il raconte son histoire à Slim, journaliste qui lui permet d’y croire un peu… Encore un peu…

Mager Cszorblovski est un condamné du camp rouge pour meurtre passionnel. Il nous montre l’autre camp qui ne vaut pas mieux. Ni pire d’ailleurs. Lui aussi attend la mort aussi probable que Yanni. Même plus puisque les rouge ont plus de champions gagnants. Et pourtant il recherche activement un moyen d’échapper à l’ange gardien, cette bombe qui explosera son cerveau en cas de défaite. Avec lui, on voit comment un condamné se comporte et comment il est vu par la société.

Bien sûr il n’y a pas que ces trois personnages là, on en découvre d’autres, mais ce sont les trois qui ont le plus attiré mon attention.
C’est donc dans cette société que chacun trouve juste (ou se tait bien de dire le contraire) que se déroule l’histoire. On sent les prémices d’un soulèvement qui n’arrive cependant pas à prendre un vrai essor à cause de ces abominables outils de dissuasion que sont la guerre olympique et les anges gardiens.
Alors on souffre juste avec les héros tout en sachant que personne n’y pourra rien. La fin m’a laissé très songeuse parce que j’étais partie tellement dedans que j’aurais bien lu une centaine de page en plus. Ça se termine d’un coup, comme si on éteignait la télé. Superbe pour un livre où les médias sont omniprésents, scrutant chaque recoin de la planète et des Jeux.

L’écriture est vraiment bonne, avec ni trop ni trop peu de description mais peu souffrir d’un monde très très sombre. Moi qui sortais de Rebecca Kean et de son humour omniprésent, autant vous dire que j’ai déchanté. Ici tout est brut, sans concession, violent à l’extrême. Le mot son cru parfois et les images décrites assez difficiles. Mais pour cela ce livre reste en mémoire et fait réfléchir sur le monde d’aujourd’hui. Car il y en a des choses qui dans notre monde actuel, pourrait mener à ça: la montée des médias et leur pouvoir grandissant. L’amour du sport qui peut rendre fanatique. La tension entre les pays. La démographie qui ne cesse d’augmenter…
Si on laisse faire, ça pourrait arriver tout ça… C’est en cela qu’il fait réfléchir… 

En conclusion ?

Un très bon livre qui montre bien la folie humaine dans toute sa splendeur. C’est une sacrée dystopie qui est présenté ici, bien plus adulte que celles que j’ai lu jusqu’ici. Il m’a manqué l’avis d’un citoyen modèle pour savoir ce qu’il en pense. Mais bon, peut être que ce personnage-là, c’est nous, et c’est à nous de nous faire notre propre opinion sur ce monde.

Allez-vous vous faire le vôtre en le lisant ? 

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