Les petites filles modèles de Comtesse de Ségur

Présentation de l'éditeur

Camille et Madeleine, les deux soeurs, s'entendent à merveille, partagent les mêmes jeux, les mêmes émotions. Camille, l'aînée, est vive, espiègle, hardie; Madeleine est plus réservée, sensible, solitaire. Promenades en calèche, sauvetage d'un rouge-gorge tombé du nid, indigestions de cassis, disputes et réconciliations, fêtes et parties de campagne... Avec leurs amies Marguerite et Sophie, les petites filles modèles vivent au jour le jour les grandes joies et les petites catastrophes de l'enfance.

Poche: 283 pages

Editeur : Hachette Roman (15 mars 2006)

Collection : Les classiques de la Rose

Langue : Français

ISBN-10: 201201139X

ISBN-13: 978-2012011397

Pourquoi ce livre ?

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenger « Un mot des livres ». 

Ce mois-ci le mot était « fille ».

J’étais d’abord partie sur « La fille des glaces » que j’avais en ma possession. Et puis le destin en a voulu autrement puisque j’ai trouvé « les petites filles modèles » sur une brocante. N’ayant entendu que des éloges sur ce livre et ayant même étudié la Comtesse de Ségur en cours de littérature et psychanalyse, je me suis dit go ! 

De quoi ça parle ?

Camille et Madeleine sont parfaites. Et ça se voit, en particulier quand elles sont avec Marguerite (se rapprochant de la perfection) et Sophie qui a encore du chemin à faire. Le livre suit les tribulations des quatre petites filles dans de cours chapitres, se suivant parfois, et se finissant toujours bien. 

Et t'en penses quoi ?

Tout d’abord l’édition. Je la trouve superbe pour les petites filles mais pas que. Du rose pâle comme j’aime en ce moment, un joli dessin rappelant l’enfance. J’avoue que j’avais bien hâte de le commencer.

Mais dès les premières phrases quelque chose cloche en moi. Je n’adhère absolument pas. Ni à l’écriture, ni au style qui souvent se rapproche du genre théâtral (avec les noms des personnages au-dessus des dialogues) parfois non.

Mais ce qui me donne presque la nausée c’est ce débordement de bons sentiments. Je ne suis pas contre les happy end avec des petites qui se repentent. Mais là chaque chapitre est construit pareil !!

Sophie fait une bêtise, entraine en général Marguerite avec elle (ou se dispute avec) et se rend compte de sa bêtise (ou se fait disputer) et se repent et tout le monde s’embrasse joyeusement.

Bon, oui une fois… Deux fois…. Mais TOUT le livre ? Sérieux…

Mon seul réconfort c’est qu’il a été écrit en 1858. Et bien on voit bien le changement d’époque ! Je peux vous l’assurer !

Camille et Madeleine sont plates tellement elles sont sages. Même si parfois (oh combien rarement) elles s’emportent, le reste du temps elles ne font que faire la morale aux deux autres ou rester en arrière-plan pendant que les deux autres font des bêtises.  

Cependant tout n’est pas à jeter quand même. Si le début a été pour moi ennuyeux, j’ai quand même apprécié quelques chapitres comme « Le rouge gorge » (bien que vive l’anthropomorphisme !) ou les chapitres « Sophie veut exercer la charité » jusqu’à « un évènement tragique ». «  la petite vérole » et « la partie d’âne » ne sont pas désagréable non plus. Bref, la fin quoi…

Ce qui m’a le plus agacé c’est que c’est toujours Sophie qui a le mauvais rôle. Je suppose que c’est pour que les petites qui lisent voit en elle le modèle de ce qu’il ne faut pas suivre mais quand même. Moi j’attendais un coup de sang de Camille ou même Mme de Rosbourg qui perdrait son sang froid sur Sophie pourquoi pas. En tout cas, ça enlève une bonne partie du plaisir puisqu’on sait qu’à chaque chapitre, Sophie fera une bêtise.

Ma mère m’a dit que quand j’étais petite elle avait voulu me le lire. J’avais toujours refusé. Je devais sentir que ça ne me plairait pas lol ! En tout cas, je suis certaine que des fillettes doivent bien apprécier ce livre. Quatre filles de leurs âges, riches, s’amusant, apprenant la bienséance. Ce livre sert en plus à leur inculquer quelques leçons de savoir vivre. Ça ne fait pas de mal dans le monde d’aujourd’hui. Mais une première lecture en tant qu’adulte… Franchement chez moi ce n’est pas passé. Dommage… 

En conclusion ?

 Un livre que je conseille aux petites filles pour découvrir une autre époque et une autre façon de vivre (et si elles en comprennent quelques règles de savoir vivre, c’est un plus) ou pour les nostalgiques de leur enfance. Il est plaisant malgré tout, pas trop pompeux mais manque réellement de surprise à mon goût.

J’ai « Les malheurs de Sophie » et « Les vacances » dans ma PAL. Peut-être aurais-je le courage de le lire un jour….

Et si j’ai une fille, un jour, je tenterais surement l’expérience avec elle…