5 juin 2012

Si c'est un homme de Primo Levi (03/10/2011)

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Présentation de l'éditeur

On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant.
Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'on prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.

 
Poche: 213 pages
Editeur : Pocket (1 janvier 1988)
Collection : Litterature
Langue : Français
ISBN-10: 2266022504
ISBN-13: 978-2266022507


Pourquoi ce livre ?

Cela faisait longtemps que je voulais lire ce livre. J'ai profité d'une Lecture commune pour le lire.
Voici les articles de mes co lectrices: ClécléRoseFrankieKactuss, GentianeKincaid40 
Il fait aussi partie du challenge sur la deuxième guerre mondiale.
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De quoi ça parle ?

L'auteur-protagoniste, Primo Levi lui-même donc, raconte son expérience dans un camp de concentration de Monowitz près d 'Auschwitz. Chimiste juif italien, il a été déporté durant l'année 1944 alors que les conditions de vie aux camps s'améliorait un peu... Du moins alors que la durée de vie était un peu plus longue... L'auteur nous raconte donc cette année au camp... Cette année en enfer. 

Et t'en penses quoi ?

C'est un livre difficile. Pas à lire, ça non puisque l'auteur écrit son livre comme si c'était un reportage. Non. C'est un livre difficile émotionnellement.
On sent que l'auteur a mis de côté ses sentiments pour l'écrire car on ne perçoit pas vraiment d'émotion émanant de lui.
Cependant, j'ai ressenti toute ma colère, ma souffrance, mon désespoir dans ses mots. J'avais mal pour eux... Tellement mal... Je ne pouvais m'empêcher de me révolter à chaque page, d'halluciner sur ce que je lisais.
Comme tout le monde j'ai étudié les camps de concentration au lycée, mais je ne me souvenais plus d'une telle démonstration de haine.
On ne sait même pas ce qui est le pire. Ne rien savoir de ce qu'on va devenir ? Ne plus être traité en homme ? La faim ? Le froid ? L'épuisement tant moral que physique ? L'épée de Damoclès des fours crématoires ?
Franchement comme le dit Levi lui même, chaque jour est tellement affreux qu'une seule petite amélioration devient merveilleuse. Un bout de pain en plus, un mouchoir pour mettre dans son sabot de bois, le soulagement d'avoir survécu à une nouvelle sélection, tomber malade et aller à l'infirmerie pour quelques jours de repos, même si on est pas sûr de revenir...

C'est vraiment un livre poignant dont on ne ressort pas indemne. Pendant tout le livre, je n'ai cessé de me demander comment des humains ont pu faire cela à d'autres humains. C'est vraiment un raisonnement qui m'échappe. Je ne sais pas s'il y a eu des recherches faits en ce sens... Mais les résultats m'intéresseraient vraiment. C'est au delà de l'horreur...
  
En conclusion ?

Un livre que l'on devrait obligatoirement faire lire à tous les élèves de terminale ! Nous avons tous un devoir de mémoire envers toutes ces personnes qui sont mortes aux camps. Pour que jamais une telle horreur ne se reproduise...
 

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