26 juil. 2012

Delirium de Lauren Oliver



Présentation de l'éditeur

Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »


Broché: 456 pages
Editeur : Black Moon (1 mars 2012)
Collection : Hors-série roman
Langue : Français
ISBN-10: 2012028578
ISBN-13: 978-2012028579


Pourquoi ce livre ?

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Livra'deux pour pal'Addict 



J’étais en binome avec Camille7 a qui j’ai demandé de lire « Le souffle des dieux » Vous pouvez d’ailleurs retrouver sa chronique en cliquant sur le titre ^^

Elle m’avait donc proposé trois titre. 1984 de George Orwell,  Geisha d'Arthur Golden et le livre que je vous présente aujourd’hui et que j’ai choisi car il était dans ma PAL depuis récemment et n’attendait qu’à être lu.


De quoi ça parle ?

Dans un monde où l’amour est devenu une maladie, Lena attend le Protocole avec impatience. Cette opération permet d’être immunisée contre cette maladie mortelle. Mais c’est sans compter sa rencontre avec Alex, qui va la contaminer. Et l’amour est une maladie de laquelle on ne veut pas guérir !


Et t'en penses quoi ?

J’ai bien aimé, vraiment. Le problème quand on aime les dystopies c’est qu’au final on se rend compte que c’est tout le temps la même chose.
Une jeune fille (le plus souvent) vit dans ce monde dystopique depuis toute petite et se rend compte que ce monde n’est finalement pas juste, et elle décide de s’enfuir. Elle rejoint la rébellion et elle se bat et gagne la liberté. Voilà le scénario de base.

Bon après ce qui change c’est l’environnement de la dystopie. Pour certains c’est un jeu où des enfants s’entretuent, pour d’autre un monde où les Jeux Olympiques riment avec Guerre mondiale, ou bien un monde de castes avec les gens rangés et classés.
Ici, le monde est plus ou moins celui que l’on connait sauf que l’amour est devenu une maladie. Je me demande comment ils ont réussi à faire croire ça aux gens, mais ça marche. Les gens atteints se voient passer le protocole avant l’heure avec toutes les conséquences neurologiques que ça peut avoir car c’est une opération du cerveau.
Le livre en lui-même m’a bien plu mais j’ai vraiment trop de question pour être satisfaite complétement. Comme à chaque dystopie je me demande comment on en est arrivé là ? Comment le système a été mis en place ? Pourquoi il l’a été ? Et pourquoi ça fonctionne ?
Peut-être que j’aurais ces réponses dans le second tome cela étant. J’ai déjà vu qu’apparemment il y avait plus d’action. Donc je pense qu’il va déjà plus me plaire.

Car j’ai trouvé que ce tome manquait un peu de suspens. On suit la vie de Lena qui attend son protocole et même après la rencontre d’Alex, je n’ai jamais vraiment tremblé quand ils se retrouvaient. Passé la première excursion dehors après le couvre-feu, où je me suis inquiété pour elle, j’ai bien vite pris conscience que les rues de Portland pouvaient être foulées en toute impunité la nuit.
Plusieurs scènes m’ont marqué cependant. Le laboratoire et la première rencontre. La nuit où elle va prévenir Hana et qu’elle tombe sur Alex et la suite dans le débarras. Ça j’ai adoré ! Le passage dans les Cryptes et la révélation qui suit (pauvre Lena)
Et la fin m’a surprise. Je ne m’attendais pas à ça. Je me suis particulièrement attaché à Lena à la fin et je pense que ce sera encore plus le cas dans le deux.

L’écriture est dans le même style que Hunger Games ou Divergent. Rapide, efficace, peu de description pour préférer l’action. J’aime définitivement l’écriture à la première personne qui permet de rentrer à fond dans le personnage.
Les personnages sont vraiment très attachants. J’ai adoré suivre le changement de vision de Lena et la découverte de son amour pour Alex. J’ai adoré qu’Alex soit ce qu’il est (stop aux spoilers lol) et son caractère un peu utopiste dans ce monde qui en est loin. Par contre, cet homme n’a pas de défaut. Oui on en rêverait toutes mais c’est malheureusement une espèce qui n’existe pas. J’aurais aimé lui voir un ou deux vices pour le rendre plus réel.
J’ai par contre été déçue par Hana. Un moment j’ai cru qu’elle allait les suivre, mais non… Pas assez de courage. Mais bon, ça viendra surement, je n’en doute pas.
Une mention toute spéciale pour Gracie qui est un personnage fascinant. Elle est muette (du moins le fait croire) en une protestation silencieuse. J’adore cette petite fille et j’espère avoir de ses nouvelles dans le second tome.

La morale de l’histoire est quand même une belle claque si on le compare avec le monde d’aujourd’hui. Il est clair que dans notre monde actuel l’égoïsme prend un pas certain sur l’entraide et la solidarité. Et ce livre est une démonstration sublime de cet état de fait. Lorsque le protocole est accompli, la personne ne ressent plus d’amour. Elle n’a donc plus d’attache et peut juste subvenir aux besoins de sa famille, les élever comme si c’était des moutons (à boire, à manger, un toit et basta) et avoir un mari juste pour garder l’impression de famille, lui faire un nombre d’enfant x et voilà. On est d’accord qu’on n’en est pas là. Heureusement. Mais on tend quand même à se retrancher tous chez soi, à rester cloitrer entre les murs de nos maisons, en famille. Lorsque quelqu’un frappe à la porte pour demander quoi que ce soit, on l’envoie sur les roses… Il n’y a plus de vraies fêtes où on se retrouve tous ensemble juste pour le plaisir de se retrouver. Enfin, moins qu’avant. On juge même des gens qui ont le bonheur de s’aimer juste parce qu’ils sont de même sexe. Ridicule.

C’est en ça que j’aime les dystopies. On peut facilement faire le lien avec la société actuelle. Et là, Lauren Oliver a bien réussi son coup !


En conclusion ?

 Un livre à dévorer sans modération. Je vais enchaîner sur le tome deux directement pour rester dans l’ambiance. C’est une belle dystopie en tout cas, qui a les défauts de son genre. Mais bon, pour qui aime une belle histoire d’amour désespéré, c’est à se procurer de toute urgence !

1 commentaire:

  1. Aaah contente que ça t'ait plu! Très belle critique! Je suis comme toi, il m'a manqué un truc pour avoir le coup de coeur! Mais c'est une très bonne dystopie! J'ai pas encore mis le nez dans le tome 2 et tu m'as redonné envie de le lire!

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